Publié le : 14/06/2017 16:38:51
Catégories : SPRD
Contrairement à ce que beaucoup croient, il n'est absolument pas nécessaire de s'inscrire à la SACEM pour protéger une oeuvre. Comme je l'expliquais dans un article dédié à la question, dés qu'une oeuvre est créée, celle-ci est automatiquement attribuée à son auteur et par conséquent protégée par le droit français. Contrairement au droit Américain qui lui oblige l'auteur d'une oeuvre à acheter un copyright pour faire valoir ses droits.
Cependant, pour le droit français faut-il être encore capable de prouver que l'on est bien l'auteur original de l'oeuvre en question. Et pour cela, si vous ne savez pas comment faire, je vous invite grandement à regarder la vidéo ou directement lire l'article répondant à cette problématique en cliquant ici.
La principale fonction de la SACEM est de collecter et distribuer l'argent issu de la diffusion en radio, télévision, concert, spectacle, streaming et la reproduction sur disque, vidéo, téléchargement légal, DVD, jeux vidéo… en France comme à l’étranger d'une oeuvre.
En France, la SACEM est l'unique organisme de collecte de cet argent, mais n'est pas le seul à distribuer directement l'argent aux personnes concernées. Pour cela, il éxiste d'autres entreprises que l'ont appellent SPRD qui partagent ce rôle en fonction du type de bénéficiaire.
Ainsi, la SACEM distribue cet argent directement et uniquement aux Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique.
Pour les autres, c'est-à-dire, pour les Auteurs, Compositeurs d'oeuvre dramatique (théatre...), elle distribue cet argent à la sprd SACD qui se chargera de le redistribuer directement aux ayants droits.
Pour les interprètes, les musiciens, les producteurs, elle distribue l'argent aux sprd ADAMI et SPEDIDAM.
Pour les producteurs, elle distribue l'argent aux sprd SPPF et SCPP.
Etc...
Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous invite à suivre le tutoriel intitulé, "Comment récupérer l'argent issu de la diffusion de sa musique ?"
En second rôle, la SACEM à pour fonction de protéger les oeuvres de ses adhérents Auteurs, Compositeurs et Editeurs et les obligent à le faire chez elle.
Vous l'aurez sans doute compris, le principale intérêt de s'inscrire à la SACEM est de pouvoir récupérer la part d'argent qui nous est dû lorsque l'on est auteur, compositeur et/ou éditeur d'une oeuvre qui est diffusée en radio, télévision, concert, spectacle, streaming et lorsqu'elle est reproduite sur disque, vidéo, téléchargement légal, DVD, jeux vidéo… en France comme à l’étranger.
Aussi, lorsque ce n'est pas le cas, vous n'avez aucun intérêt à le faire si ce n'est de pouvoir protéger son oeuvre par cet organisme, qui rappelons-le, n'est absolument pas la seule méthode possible pour se faire.
Ainsi, l'inscrirption à la SACEM n'est nécessaire que lorsque votre oeuvre est diffusée dans les médias ou directement mise en vente sur le marché. De plus, inutile de vous dire que si votre oeuvre ne rencontre pas un petit succés, l'inscription à la SACEM ne sera pas forcément interressante si seulement quelques euros vous attendent en contrepartie du coût de l'inscription s'élevant à 154 euros pour les Auteurs, Compositeurs et de 532 euros pour les Editeurs de musiques.
TOUTEFOIS, il peut être intéressant de s'y inscrire lorsque l'on est un groupe de musique ou co-auteur compositeur d'une musique, même si les scores de vente ne sont pas au rendez-vous, pour pouvoir officialiser et fixer les rôles de chacun sur l'oeuvre en question, pour ne pas avoir à rediscuter sur qui à fait quoi le jour ou l'oeuvre rencontre un beau succès.
Vous êtes compositeur de musique de variété, d'oeuvres instrumentales, auteur de chansons, de poèmes, de sketches.
Pour pouvoir adhérer, il vous faut :
Vous êtes membre d'un groupe :
Vous êtes compositeur de musique de film, de téléfilm, de série :
Vous êtes compositeur de musique symphonique, de musique de chambre, électroacoustique...
Joignez également, soit un enregistrement sonore accompagné du texte écrit, ou le manuscrit de votre oeuvre, partition complète, c'est-à-dire mélodie et harmonisation.
Vous êtes compositeur-improvisateur de jazz :
Les conditions pour bénéficier du statut d'improvisateur
Vous êtes compositeur de musique de support multimédia (site web, jeux vidéo...) :
Vous êtes auteur-réalisateur :
Vous êtes auteur de doublage et de sous-titrage :
Vous êtes une société (SA, SARL, EURL...) :
Vous devez remplir un dossier comprenant les pièces suivantes :
Vous êtes une personne physique :
Vous devez remplir un dossier comprenant les mêmes documents que pour les sociétés à l'exception :
L'ensemble du dossier est à remettre au Service accueil et admission de la Sacem. Lorsque l'intégralité des pièces est réunie, et après examen du Département juridique de la Sacem, le dossier est présenté au Conseil d'administration qui statue sur la demande d'admission.
Lorsque la demande est acceptée, plusieurs documents sont adressés :
Les pouvoirs signés doivent être retournés dans les trois mois, accompagnés du formulaire comptable et d'un chèque du montant du droit d'entrée correspondant à l'année de signature de ces pouvoirs (154€ pour les auteurs et compositeurs et 532€ pour les éditeurs). À la réception de ces documents et du règlement, la carte de membre établie au nom de la société sera retournée accompagnée d'un exemplaire de l'acte d'adhésion signé.
Il faut compter un mois environ pour le traitement d'un dossier d'admission.
Si vous êtes auteur ou compositeur, vous deviendrez membre de la Sacem après la signature des actes d'adhésion et le paiement d'un droit d'entrée de 154€ (10€ de part de capital social et 144€ de frais d’adhésion).
Si vous êtes éditeur, vous deviendrez membre de la Sacem après la signature des actes d’’adhésion et le paiement d’un droit d’entrée de 532€ (10€ de part de capital social et 522€ de frais d’adhésion).
Il vous faut demander au Service accueil et admission de la Sacem si le pseudonyme que vous souhaitez utiliser est disponible. Vous pouvez déposer votre demande sur papier libre à l’adresse de la Sacem, 225 avenue Charles de Gaulle-92528 Neuilly-sur-Seine.
Pour les pseudonymes de groupe, ce formulaire doit être rempli et signé par chaque membre du groupe et envoyé avec les demandes d’admission au Service accueil et admission de la Sacem.
Tout pseudonyme présentant une ressemblance avec un nom patronymique ou un pseudonyme existants pourra être refusé.
Si vous demandez un pseudonyme en même temps que votre admission à la Sacem, vous serez dispensé des frais d’enregistrement relatifs à cette demande. En revanche, si vous demandez un pseudonyme alors que vous êtes déjà membre de la Sacem, des frais d'enregistrement de 72 euros vous seront demandés.
Il vous faut demander au Service accueil et admission de la Sacem si le nom d’édition (titre de collection) que vous souhaitez utiliser est disponible. Vous pouvez déposer votre demande sur papier libre à l’adresse de la Sacem, 225 avenue Charles de Gaulle-92528 Neuilly-sur-Seine. Si votre demande est acceptée, vous disposerez d’un délai de 6 mois pour remplir les démarches nécessaires.
Si vous demandez un nom d’édition, alors que vous êtes déjà membre de la Sacem, des frais d'enregistrement de 72 euros vous seront demandés.
20/09/2017 10:42:53
Hello, oui, exact, j'avais essayer de m'inscrire, et il mon répondu en gros que si vos œuvres ne sont pas diffusées dans le bacs ( la grosse distribution ), vous ne pouvez entrée. :)
Merci encore pour tout tes articles.
15/11/2017 20:12:15
N'ayant pas trouvé de post traitant du sujet, je poste mes questions ici car ce tuto et les autres (uniques et très instructifs) que tu as fait m'ont permis
de comprendre l'ensemble du fonctionnement des SPRD et de m'inscrire à la SACEM et à la SCPP.
Je t'écris aujourd'hui car je me pose un certain nombre de questions sur la manière "légale" de créer une mix compilation et de la commercialiser comme le font tous les gros labels (MOS, Hedkandy, Azuli, Black Hole, A State of Trance etc....). On connait tous ces compilations dont le nom à été déposé à l'INPI qui permettent d'en faire une marque de soirée et de véhiculer le branding du dj qui les a mixé. En france Fuck me i'm famous, Paris by night etc...
- Est-il nécessaire de "signer-contractualiser" chaque "titre-artiste" dans son propre label pour pouvoir l'inclure à la compilation et ensuite la distribuer numériquement/physiquement pour pouvoir en faire l'exploitation avec son label ?
- Doit-on être éditeur pour faire cela ou bien simple producteur membre de la SCPP ?
De la même manière bcp de dj on un podcast hebdomadaire (Radioshow) qui est en quelque sorte aussi une "compilation mixée" que l'on retrouve également distribué numériquement sur Spotify, Itunes...
- Dans ce cas s'agit-il uniquement de titres dénominés "promos" ou bien le titre a fait l'objet d'une signature avec son propriétaire pour pouvoir le playlister et le distribuer ? Car certains titres apparaissent sur plusieurs radioshow et compilations mixées différentes ce qui ne les empêchent pas d'être commercialisés sous le nom de la compilation ou du radioshow en question !
- Comment se rémunère le producteur ou éditeur de la compilation ? Par un contrat d'édition passé avec chacun des propriétaires des titres compilés ?
Les infos sur ce genre de sujets sont rares sur le net tout autant que les infos que tu as donné dans tes vidéos,
cela pourrait faire l'objet d'un article ou vidéo pour les gens qui se posent la question !
Encore merci à toi pour ton contenu,
ZIM
17/11/2017 09:10:45
Bonjour à toi et merci pour l'intérêt que tu portes à mon travail.
1) Pour faire la compilation, il faut recueillir l'autorisation de tous les ayants droits. Ces autorisations peuvent être attribuer à n'importe qui, et donc à un éditeur ou un producteur, les deux peuvent donc le faire.
2) Si le mix est sur spotify et ou itunes, normalement le compilateur doit avoir obtenu les autorisations pour, mais tous ne sont pas forcément dans la légalité. Seul les mixes sur Mixcloud sont exempt, car il le site mixcloud est considéré comme une radio à plusieurs canaux.
3) Oui, il y a forcément un contrat à la clé, que se soit en tant qu'éditeur ou producteur. Et il n'y a pas de contrat type, mais que du cas par cas. Pour cela, il faut parfaitement comprendre le droit moral et le droit patrimonial.
Ce n'est pas simple, et il est fortement conseiller de passer par un avocat spécialiser en droit de la musique pour pré-rédiger un type de contrat qui peut vous convenir.
http://www.andymacdoor.com/fr/blog/tuto-biz-tout-savoir-sur-les-droits-des-artistes-interpretes-le-droit-moral-le-droit-patrimonial-et-ses-exceptions-n74
20/07/2019 14:03:37
Bonjour.
Je débute dans ce monde musical. Je suis auteur compositeur et interprète.
Je ne suis pas encore inscrit à la sacem.
Je me permet de vous demander de l'aide. Je suis perdu avec toute les informations et conseils de beaucoup.
J'ai composer des titres et souhaiterai les partager et recevoir ce que j'ai droit.
Je diffuse mon 1er titre par le biais d'un clip sur ma chaîne YouTube.
Je suis un autoproducteur.
3 de mes titre ont été déposer à la snac.
L'étape sacem est on dirait obligatoire si on veut récupéré des miettes?
Quel sont les étapes clefs pour un débutant?
Désoler si vous avez deja sur donner la réponse sur une de vos video, mais c'est claire je suis perdu
J'ai pleins de question (un titre avec différents arrageur, avant l'étape sacem., inscription à Adami, spedidam???
Et est ce que la sacem n'est pas une prison artistique?
Par quoi commencer et quel étape suivre.
Merçi de votre aide